Depuis l'âge de douze ans, Gwenola est passionnée de Football Américain. Quand son père et son frère partaient pour le terrain de foot de Plougastel, qu'elle-même jouait au basket à Guipavas, elle ne rêvait que d'enfiler la tenue de jeu baraquée et de se jeter dans la bataille. Pourquoi ? " Pour la beauté des actions, l'engagement physique et la technicité de ce sport bien plus stratégique qu'il n'y paraît " .
Mais sa mère n'est pas pour et la discipline est peu développée en France ( il n'existe que six clubs en Bretagne). De plus, les filles en sont pour ainsi dire absentes.

En septembre 2005, Gwénola n'y tient plus. Alors qu'elle attaque sa 1ere année d'étude de STAPS à l'UBO, elle va trouver l'équipe de garçons de Brest, le TONNERRE. Ils l'accueillent avec autant d'étonnement que d'enthousiasme : aucune femme ne joue encore dans le grand ouest. La mixité étant interdite en compétition, Gwénola intègre l'équipe de " flag " du TONNERRE : cette version est ouverte à tous. En parallèle, la brestoise se rapproche des autres joueuses dispersées dans le pays. A Paris, Montpellier ou en Normandie, quelques filles, en pincent, pour ce cousin du rugby. Ensemble, elles créent une équipe féminine réunie sous l'égide de quelques entraîneurs de 'équipe de France.

Gwénola enfile enfin le casque grillagé, les épaulières, et passe de l'autre côté de l'écran, sur la pelouse des vrais contacts. " Quand on boucle le casque, il se passe quelque chose, on entre dans un autre monde " explique t-elle. Ses yeux gris bleu scintillent . Elle a visiblement trouvé la discipline qui satisfait son besoin d'adrénaline, son caractère fonceur; son goût du risque et son intérêt pour le jeu collectif.

A 22 ans, elle a l'assurance de ceux qui vont au bout de leur passion et l'humilité des vrais sportifs. Ceux pour lesquels l'activité physique est une école de rigueur, de discipline et de maîtrise de soi. Tout en continuant ses activités culturelles - elle est projectionniste bénévole au cinéma l'Image de Plougastel - Gwénola se prépare à devenir gendarme, ou pompier. De l'action encore de l'action.

Ce projet s’inscrit dans une politique de la Fédération Française de Football Américain qui veut ouvrir ses disciplines à différents publics :
Comme l’ouverture au féminine du football américain « équipé » mais aussi d’ouvrir le flag (version sans contact du football américain à 5 joueurs contre 5, sans contact, ni violence, ni équipement) au public handicapé.


Dans cette perspective, il est demandé dans toute la France, auprès des personnes ayant les capacités de mener à bien ce genre de projet, de faire des essais, d’en retourner les résultats pour ainsi faire des regroupements et étudier les possibilités de chaque discipline pour les étendre à une échelle nationale.
De plus ce « mini » projet est une étape dans mon projet professionnel de fin d’année de Master 1 S.T.A.P.S..
En effet, ce projet de M1 a pour objectif de mettre en place sur le papier, les bases d’une section de « Flag Fauteuil ». Ce qui signifie que l’objectif est de construire un dossier (qui peut être informatique) qui doit permettre à des structures sportives (valides ou handisports), ou bien même des structures accueillant un public handicapé, désirant mettre en place une section de flag en fauteuil.
Ainsi, dans ce projet M1 qui a débuté au mois d’octobre 2005, les nombreux contacts que j’ai eus auprès des fédérations qui touchent le milieu handisport ou le football américain, m’ont demandé de prouver qu’une telle discipline était praticable par un public en fauteuil. Ainsi ce mini-projet doit me donner plus de crédibilité auprès des différents acteurs auquel je m’adresse.


Tout d’abord, ma première question a été de savoir « comment je pouvais avoir la certitude que le flag peut se pratiquer en fauteuil ? ».

Pour que ce projet soit pris au sérieux par les représentants des différentes fédérations (handisport et de football américain), il me fallait la validation de la pratique, par des personnes qui pratiquent déjà en fauteuil. Ce seront eux qui valideront mon projet et qui pourront m’apporter les avis : avantages, inconvénients, idées… pour améliorer la discipline.
Ainsi le projet se traduira concrètement par un entraînement, un essai de pratique par des personnes en fauteuil qui me diront à l’issu de celui-ci, si le « Flag-Fauteuil » est une discipline praticable.

Tout d’abord, il me faut faire un choix sur les pratiquants que je dois démarcher pour mettre en place cet essai de pratique.
Du fait du peu de structures handisports dans le Finistère, la plupart des membres de ces associations se connaissent et pourront par le « bouche à oreille » ou bien par les réunions handisport relater de l’essai qui sera mis en place.
Ainsi, le choix stratégique de la structure que je dois contacter importe peu même s’il serait plus efficace de rester sur des pratiquants brestois, ce qui me permettra de reproduire plusieurs fois ce genre d’essai et d’avoir un retour plus rapide sur les impressions.

Autre choix à faire, celui des pratiquants que je vais devoir contacter. En effet, nous sommes dans une pratique en fauteuil qui nécessite quand même certaines capacités physiques et une habitude relative à pratiquer un sport en fauteuil. Car cela me permettra de mettre plus rapidement en place cet entraînement et cela facilitera une pratique plus facile pour les « testeurs ».
Ainsi mon choix à consister à lister les disciplines handisport qui existent déjà et à les comparer au flag pour tenter de trouver celle qui s’en rapproche le plus.

Quelques explications sur le flag

-C’est une discipline qui se rapproche dans ses règles mais aussi dans ses termes au football Américain (que j’appellerai « équipé »).
-Dans ses grandes lignes, c’est un sport qui se pratique à 5 joueurs (sur le terrain) contre 5.
Les équipes peuvent être mixtes.
-Cela se pratique sur un terrain de dimension variable mais en général, 60 yards de long plus deux zones d’en-but à chaque extrémité et de 30 yards de large.
-Le revêtement du terrain n’est pas spécifié, ce qui en fait une discipline adaptable en salle.
-Le but est d’amener le ballon tenu par un joueur dans l’en-but adverse. Pour cela, l’équipe offensive a 4 tentatives pour faire passer au ballon la ligne de milieu du terrain et si elle y arrive elle obtient 4 nouvelles tentatives pour atteindre l’en-but.
-Le ballon progresse sur le terrain soit en étant porté (on appelle cela une course) ou passé, en avant (une seule passe en avant est accordée par tentative) ou en arrière.
-Une tentative commence lorsque le ballon est décollé du sol par un joueur (le centre) et se termine lorsque le ballon tombe au sol, sort en touche ou lorsque le joueur qui le porte est « plaqué ».
-Ce qui différencie le flag de « l‘équipé » est que les joueurs ne portent pas d’équipements de protection mais surtout que les contacts physiques sont interdits. Ainsi, le placage est symbolisé par deux bandelettes (les flags) de tissus accrochées par un « velcro » à la ceinture et tombant le long des hanches. Lorsque l’une d’elle est arrachée, on considère que le joueur porteur du ballon est plaqué.

La discipline que j’ai trouvée la plus proche du Flag se trouve être le basket en fauteuil car c’est une discipline qui se joue en fauteuil, à 5 contre 5 en salle. De plus, il faut atteindre par des passes ou même des courses avec le ballon (mais au basket il y a obligation de faire rebondir la balle au sol) le but (le panier) adverse. De plus, le basket en fauteuil est une discipline mixte ce qui pourrait me permettre d’avoir un avis féminin si les équipes que je rencontrerai, ont en leur sein des femmes.
Ainsi, mes demandes se feront plus particulièrement vers les clubs handi-basket de la région.

Donc mon projet sera concrètement, la mise en place d’un essai d’entraînement de « Flag-Fauteuil » avec la participation de pratiquants d’une discipline en fauteuil (en priorité une équipe de handi-basket).
Pour ainsi continuer ou pas mon projet de fin d’année et rendre compte à la Fédération Française de Football Américain et aux représentants des fédérations handisports.

Lors de la mise en place de ce projet, j’envisage quelques problèmes pour lesquels il m’est préférable de les prévoir pour les mieux les appréhender.

Une des difficultés principale sera de prendre contact avec les associations pour leur demander de faire cet essai pour une discipline qu’ils ne connaissent pas et qui fait partie d’une fédération à connotation dangereuse.
En effet, le flag faisant partie de la F.F.F.A., il est possible que cela peut rendre réticent les personnes si mes explications sur le flag ne sont pas assez précises.
C’est pourquoi, il me faudra bien préparer mes prises de contact avec les différents représentants pour que mon projet soit présenté de la manière la plus claire. Il me sera aussi plus facile de présenter ma démarche, en rencontrant les acteurs plutôt qu’en les démarchant par internet ou téléphone. De cette manière, je pourrai étayer mon discours de photos et de documents.

De plus, ne connaissant pas vraiment le milieu handisport et n’ayant pas une Licence S.T.A.P.S. parcours Activités Physiques Adaptées, mon statut d’étudiant peut manquer de crédibilité et mes connaissances sont assez limitées sur le fonctionnement et sur les personnes à rencontrer.

De la même manière, si j’arrive à réunir assez de participants pour pratiquer, je ne sais pas si le matériel (fauteuil, ballon..) et le lieu pourront être disponible au même moment. Pour résumé, je peux avoir un problème logistique.

Au fil du projet et des contacts, un répertoire des différents acteurs et des moyens qu’ils peuvent mettre à ma disposition s’est formé.
Pour ce qui est du matériel, le club de football américain du « Tonnerre » de Brest met à ma disposition : ballons, maillots, plots et flags.
Sinon, je dispose d’internet et du téléphone pour mes recherches et mes prises de contacts.

J’avais déjà tenté, pendant le mois de décembre 2005, de faire des liens avec des associations handisports, au cours du Téléthon ; mais ce fut sans succès, compte tenu de l’absence de responsable handisport ou même de personnes handicapées sur le site où le club des « Tonnerres » de Brest faisait des démonstrations de flag.

Ce projet s’est construit en deux temps distincts :
-la prise de contact
-la mise en place de l’essai

LA PRISE DE CONTACT
Cette prise de contact devait faire se rencontrer deux pôles.
-le flag ou du moins les représentants de la F.F.F.A.
-et les représentants du milieu handisport

Ce qui permettra de mettre en relation ces acteurs et les renseignements pour ce projet.

Ce projet s’inscrivant dans mon projet de fin d’année, mes prises de contacts ont commencé au mois d’octobre 2005. Ce projet étant une demande la Fédération Française de Football Américain (F.F.F.A.), il me fallait contacter le responsable ou plutôt la personne qui pourrait m’aider dans ma démarche et dans mes recherches.
Par le biais d’internet, j’ai pris contact avec Monsieur D’AMOUR qui se trouve être le délégué handisport Flag. Il m’a donné son soutien notamment en me faisant parvenir les renseignements sur des projets similaires qui ont été ou sont en place. Il m’a de plus mis en relation avec différents contacts qui travaillent sur des projets handisport-flag ou de sport adapté.
Ainsi, j’ai pris contact avec Monsieur Mickaël LAURENT, qui a mis en place une présentation de Flag en fauteuil avec quelques règles travaillées. Son expérience du football américain et ses idées me permettront d’avoir un avis et une aide sur les difficultés que je pourrais rencontrer.

J’ai aussi pris contact Monsieur Thierry SOLER, Directeur Technique National, pour rendre compte à la F.F.F.A. de l’avancement et des éventuelles difficultés que je pouvais rencontrer.
Pour me permettre un soutien logistique, du moins une aide matérielle, je me suis adressé au club du « Tonnerre » de Brest, en la personne de Monsieur Christophe DEUDON et Monsieur François CHUSTRAC. Ils m’ont donné leur soutien, s’il fallait des ballons, chasubles, plots, flags. De plus, ils m’ont permis d’exposer au cadre technique national de la Ligue Bretagne-Pays de Loire (de football américain et flag), Monsieur Charles PAVIOT, mon projet et mes demandes.

En ce qui concerne les acteurs du milieu handisport, j’ai tout d’abord pris mes renseignements sur les acteurs présents dans la région.
C’est ainsi que j’ai contacté :
-le Comité Régional de Bretagne Handisport en la personne de Mademoiselle Maud VERGOS et de son président Monsieur Denis LEMEUNIER.
-Monsieur Prigent COLIN qui se trouve être le président du Comité Départementale Handisport.
-par le biais de l’Office Municipal des Sports de la ville de Brest, j’ai exposé mon projet à Monsieur Jean-Marie CASPARD qui se trouve être le vice-président du Comité Départemental Handisport. Et de la même manière, j’ai rencontré Monsieur René LE BRAS (secrétaire du Comité) pour avoir de plus amples renseignements et son avis sur le projet.

Toutes ces personnes m’ont ainsi donné des renseignements sur le fonctionnement du milieu handisport et m’ont donné leur avis sur un tel projet.
Le discours qui est revenu à chaque conversation est que c’est une discipline nouvelle, que j’aurai des difficultés à la faire reconnaître comme handisport mais que de faire essais de pratique, de faire remonter les résultats aux fédérations, ce qui pourrait permettre de faire évoluer les mentalités et de créer un lien entre les deux fédérations. Ainsi, si l’expérience est concluante et que la demande de la part des pratiquants se fait forte, la discipline « pourrait voir le jour ». Mais il m’est surtout demandé de prouver que le flag peut se pratiquer en fauteuil.

Ainsi j’ai pris contact avec les clubs handisports du département.
J’ai d’abord tenté de prendre contact avec les structures handisports de Brest. Malheureusement, il n’existe pas de pratiquants de basket en fauteuil sur Brest et les structures handisports brestoises n’étaient pas intéressées par ce genre de projet.
J’ai exposé ma demande à Monsieur Hervé LARHANT, de l’Association Handisport de Cornouaille qui a une équipe de basket-fauteuil.
Notre premier entretien téléphonique avait eu lieu le 16 décembre 2005. Il a accepté que je rencontre l’équipe de basket dont il fait partie. Ainsi, je devais rencontrer à Quimper, les basketteurs de l’équipe, voir comment ils s’entraînent. De cette manière, je pourrai leur présenter mon projet, et discuter sur les éventuelles difficultés que je rencontre dans ma tâche. De plus, cela me permettra de leur demander si, ils peuvent essayer la pratique du flag et me donner leur avis.


Description du contexte et de la structure.
L’équipe de basket en fauteuil de Quimper est composée de 7 joueurs licenciés. Cette équipe de basket-fauteuil s’entraîne tous les mercredis soir, à 19 heures, dans la salle omnisport Sainte Anne, de Quimper. En compétition, cette équipe évolue en championnat National 2 de basket-fauteuil. Cette section de basket existe depuis 1988 et fait aujourd’hui partie de l’Association Handisport de Cornouaille, qui regroupe 7 disciplines :
le basket-ball
tir à l’arc
tir aux armes
football en fauteuil électrique
natation
escrime
voile
Cette association loi de 1901, a pour président du comité directeur Monsieur Michel TALBOT. Elle emploie un salarié : Monsieur Hervé LARHANT en contrat d’accompagnement à l’emploi.

MISE EN PLACE DE L’ESSAI

Après de multiples contacts, par téléphone et mails interposés, j’ai eu toute l’attention de Monsieur Hervé LARHANT, qui m’a proposé de venir assister à un entraînement de l’équipe. Mais nos premiers échanges téléphoniques ayant lieu une semaine avant les fêtes de Noël, il était vain de venir le mercredi 21 décembre car il y aurait peu de joueurs présents et donc l’entraînement n’aurait pas forcément lieu. Les examens de fin de semestre approchant de plus, il m’était pour moi nécessaire de mettre en veille pendant quelque temps ce projet.
Après avoir contacté de nouveau tous les acteurs concernés par mon projet, j’ai réitéré ma demande de rencontre auprès de Monsieur LARHANT, qui a accepté notre rencontre.

C’est le mercredi 15 février, que je suis allé avec l’aide d’un autre étudiant (qui connaît les bases du flag pour m’aider si nécessaire dans mes explications ou démonstrations : Florian LABORY) assisté à l’entraînement de cette équipe. Il faut savoir que 10 jours auparavant, a eu lieu la diffusion, sur une chaîne de télévision publique (France 2), de la finale du « Super Bowl ». Cette finale américaine de football américain, a pu avoir pour effet de faire comprendre ce sport et cela a provoqué un débat (dans les médias..) sur cette discipline sportive.
Nous sommes allés rencontrer les joueurs sur leur lieu d’entraînement, à la salle Sainte Anne. Sur place, 4 joueurs (dont Monsieur LARHANT) étaient présents. Nous avons assisté pendant une quarantaine de minutes à leur entraînement. Nous avons pu voir comment se déroule un échauffement, et un petit match (deux contre deux). Cela nous a permis de voir comment se joue le basket en fauteuil et de voir si le flag en est si proche et si déjà quelques idées pouvaient germer de cette observation.

Après cet entraînement « loisir » (car à 4 joueurs présents, seules quelques gammes ont été répétées pour préparer les compétitions), les joueurs ont proposé que je leur explique mon projet, le flag et ce que j’attends d’eux.
Par chance, j’avais prévu d’apporter un ballon de football américain, ce qui pouvait me permettre de rendre plus vivant mon discours. Comme je l’ai cité précédemment, les joueurs présents avaient regardé, ou du moins avaient eu des échos du football américain ce qui m’a permis de prendre des images de références pour expliquer le flag.
Ainsi j’ai expliqué les règles de bases et de lancer du ballon qui si spécifique au flag (comme au football américain)
D’après mes explications, il paraissait faisable aux joueurs de pratiquer le flag en fauteuil mais où positionner les flags sur le fauteuil ?. Car au basket en fauteuil, il est totalement interdit de toucher les autres joueurs au niveau des bras, donc l’idée de Monsieur Mickaël LAURENT de mettre les flags sur les bras, peut paraître difficile. Mais c’est à travailler lorsque la pratique se développera et écrira ses propres règles handisports.
Pour commencer l’essai pratique, car les joueurs ont bien voulu effectuer l’expérience, avec le ballon, les basketteurs se sont fait des passes (type passe en avant) pour voir si la position assise dans le fauteuil permet un bon lancé et une bonne réception de la balle. Ainsi, pendant plus de 5 minutes, les joueurs ont effectué des échanges sans que ni la balle (sa forme ou bien sa dureté) ni la position basse dans le fauteuil, n’empêchent de faire des passes correctes sur une quinzaine de mètres avec précision et de les réceptionner. De l’avis des joueurs, la passe et la réception (qui sont la base très spécifique du flag) sont faisables.
Après ce petit test, les joueurs nous ont proposé de participer à l’essai de match, à 3 contre 3, en nous prêtant des fauteuils.


DESCRIPTION DE L’ESSAI.
Nous avons délimité la zone de jeu grâce aux lignes du terrain de basket qui étaient déjà pré-tracées dans cette salle. Nous avons fait deux équipes de 3 joueurs avec un étudiant dans chaque équipe pour pouvoir donner des explications sur ce qu’il y a à faire dans chaque moment du jeu.
Du fait du peu de joueurs présents dans chaque équipe, le « snap » (mise en jeu du ballon), est fait par le « quater back » lui même.
Une règle que l’on a ajouté durant cet essai, à cause des observations faites du basket en fauteuil, nous avons autorisé la notion de « bloc », c’est-à-dire de faire écran avec son corps pour empêcher la progression du ballon. Ceci rendant plus intéressant le jeu (étant donné que le bloc existe en basket-fauteuil) et ne dénature pas l’activité.
On considère que le joueur est déflagué lorsqu’on lui touche les genoux.

Ainsi par ce petit match d’une quinzaine de minutes, nous avons pu faire quelques réglages et observer les différentes actions qui composent le flag :
La course (progression de la balle portée par un joueur)
La passe
Et les points marqué de la part des deux équipes.

Ce qu’il en est sorti de cet essai :
De l’avis des joueurs et de mon point de vue, le flag est une discipline praticable en fauteuil roulant.
De plus, on m’a fait la réflexion, que le flag en fauteuil est une discipline qui peut être handisport à condition de mettre noir sur blanc le règlement (pourquoi ne pas s’inspirer du règlement handi-basket).
Le seul problème qui s’impose pour le moment est de savoir à quel endroit il faut fixer les flags.

Après cet entraînement, un des joueurs nous a offert un pot pour fêter l’obtention de son permis de conduire. Lors de ce moment convivial, nous avons échangé des renseignements sur nos pratiques respectives et sur la manière dont je peux faire connaître mon projet.

CONCLUSION DE CE PROJET.

La pratique du flag en fauteuil a été validée par cette expérience et surtout par les personnes qui y ont participé.
Ce dossier relatant cet essai, va me permettre de prouver que cette pratique sportive est réalisable par des personnes en fauteuil. Mais je compte mettre en place d’autres essais de ce type pour avoir d’autres avis et ainsi que ce projet ait un poids plus important auprès des représentants des fédérations.
J’ai notamment pris contact avec Monsieur Eric TEURNIER, qui se trouve être le responsable d’une structure handisport située à Saint Pol de Léon, qui a une section basket. Nous devons nous rencontrer pour que je puisse lui présenter, ainsi qu’aux personnes de cette structure, mon projet et ma proposition d’essai.
J’ai de plus fait une demande à Monsieur Hervé LARHANT, si, il était possible d’organiser avec le concours d’une équipe jouant dans le même championnat que l’équipe de Quimper, un « match découverte » pour faire connaître la discipline et continuer les essais dans des conditions réelles à 5 joueurs contre 5. Mais, du fait des déplacements et des matchs prenant en temps et en énergie, cette proposition s’est vue refusée mais elle peut être mise en place lors de journée ou plutôt de rassemblement de sections handisports, pour effectuer des démonstrations. Pour cela, on m’a conseillé de me tourner vers le Comité Régional de Bretagne Handisport ou bien le Comité du Finistère Handisport qui serait plus à même de m’aider dans ce genre de démarche.


Pour conclure, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé dans ce projet :

Monsieur Jean-Marie CASPARD, vice-président de l’Association Handisport Brest, pour ses conseils, ses renseignements et de m’avoir engagé dans cette démarche.
Mademoiselle Maud VERGOS , délégué au Comité Régional de Bretagne Handisport, pour ses renseignements.
Monsieur Gérard D’AMOUR, délégué handisport flag de F.F.F.A., pour les contacts et les soutiens qu’il m’a fournis.
Monsieur Mickaël LAURENT, pour son aide et ses renseignements sur la discipline et les difficultés.
Messieurs François CHUSTRAC et Christophe DEUDON, président et président fondateur du club de football américain et flag du « Tonnerre » de Brest pour ses conseils techniques et son soutien.
ET une mention très spéciale pour l’Association Handisport de Cornouaille, Monsieur Hervé LARHANT et l’équipe de basket-fauteuil Herve GUEGUEN, Hervé MARTIN, Loïc TREBERN, Manu CHEVALIER et Monsieur TALBOT, de m’avoir accordé du temps, de l’énergie et de l’attention pour mener à bien (et à terme) ce projet et de m’avoir donné leurs avis pour faire évoluer le flag.
Et Florian LABORY, étudiant en 1ère année de Master S.T.A.P.S., pour sa participation.


PRESENTATION
DU
HANDI - FLAG FOOTBALL
(PROPOSITION D’UNE VERSION DE FLAG FOOTBALL EN FAUTEUIL ROULANT)

L’Amérique du Nord est le berceau de deux pratiques footballistiques apparues à la fin du XIXème siècle. La version américaine est la plus répandue dans le monde. Elle se pratique à 11 joueurs, tandis que le jeu canadien utilise un douzième participant sur un terrain plus large.
A l’instar du Rugby, le Football Américain est un jeu de gagne-terrain, dont une des particularités est de faire alterner attaquants et défenseurs, en fonction de la possession du ballon. L’obstruction, qualifié de « blocage » est un geste essentiel au Football Américain, mais demeure très réglementée. L’équipe en attaque doit faire avancer le ballon jusqu’à la zone d’en-but adverse, par « contrats » de 4 tentatives. Si elle n’y parvient pas à la troisième tentative, elle peut rendre la possession à l’équipe adverse au moyen d’un coup de pied de dégagement, tenter un coup de pied à trois points ou bien jouer le tout pour le tout. Cette disposition donne toute sa dimension tactique à ce sport, tant les paramètres stratégiques peuvent être nombreux (position sur le terrain, score, conditions climatiques, évolution du plan de jeu, blessures, …..)
Une des singularités majeures du football nord-américain demeure cette division du jeu offensif en « Downs », traduit généralement par le terme « tentatives ». Les attaquants ont plusieurs tentatives pour parcourir 10 yards, soit 9.16 mètres. Les règles américaines en accordent 4, tandis que les consignes canadiennes donnent 3 tentatives pour parcourir cette distance, ce qui implique des choix tactiques plus ambitieux, et une plus grande rapidité d’action.


Le flag-football est un dérivé « soft » du Foot US, sans équipements de protection, puisque sans contacts. Insistant sur la division du jeu en « Downs », le Handi Flag Football vise à permettre aux personnes handicapées en fauteuil roulant de pratiquer un sport collectif privilégiant sens tactique, vivacité, précision dans l’exécution des gestes. La grande particularité du Handi Flag Football sera le port d’un brassard muni d’un « flag » à chaque bras.

Le Jeu

Les athlètes sont évalués selon leur capacité fonctionnelle de la partie supérieure de leur corps (le tronc), leur habileté à manipuler le ballon et à manœuvrer leur fauteuil. Ils sont classés en deux catégories. Chaque équipe, sur le terrain, doit comprendre 3 joueurs de catégorie 1 (mobilité du tronc et des membres supérieurs optimums) et un joueur de catégorie 2 (mobilité du tronc réduite). Chaque équipe est composée de quatre joueurs sur le terrain et six remplaçants.

Au coup d’envoi, nous devons ainsi compter :
1 centre class 2 (mobilité du tronc réduite ou nulle)
1 quarter back.
1 receveurs.
1 H- Back.
1 pass-rusher class 2 (mobilité du tronc réduite ou nulle)
1 free-safety.
1 linebacker .
1 cornerback.

Inspiré du Universal Wheelchair Football, un match de Handi Flag Football se joue sur un terrain de forme rectangulaire (40 m x 20 m(surface d’un terrain de Hand-ball)). Il comprend une surface de jeu d’une longueur de 30 mètres et deux embuts de 5 mètres chacun. Le ballon utilisé est de type « FOAM BALL ».

Un match se joue en 2 mi-temps de 15 minutes. Chaque équipe a droit a deux temps-mort de deux minutes par mi-temps. En cas d’égalité à la fin du temps réglementaire, on joue une prolongation de 5 minutes.

Le déroulement du match

La rencontre débute par un tirage au sort pour déterminer la possession. L’équipe en attaque démarre de sa ligne des trois mètres.
On admet une Zone de non-contact à une circonférence d’un bras tendu autour du fauteuil, chez tous les joueurs non porteurs du ballon.
Les attaquants disposent de 3 tentatives pour aller jusqu’à la mi-terrain et 3 tentatives pour marquer. Une tentative s’arrête lorsque le porteur est déflagué, si l’arbitre siffle ou si la passe est ratée. L’équipe en attaque à 25 secondes pour remettre la balle en jeu. On ne peut effectuer qu’une passe avant par action. Elle doit être effectuée derrière la ligne d’avantage. Tous les joueurs sont éligibles. (le centre ne peut se déplacer avec le ballon au-delà de 3 mètres de la ligne d’engagement).
Si à l’issu des 3 tentatives, le « contrat » n’est pas rempli, la possession est donnée à l’équipe adverse, à l’emplacement de la progression maximale.

Le but du jeu est, pour chaque équipe, de marquer en portant la balle derrière la ligne de but opposée, à savoir en touchant ou dépassant cette ligne avec deux roues. L’équipe ayant atteint le score le plus élevé à la fin du match est déclarée gagnante.

On peut marquer des points de plusieurs manières :
Un touchdown est marqué lorsque le dos du porteur du ballon passe la ligne de but. (Les deux roues de son fauteuil doivent avoir touché la ligne de but ). 6 points. La transformation consiste à marquer à nouveau (depuis la ligne de 1 mètre = 1 point ; depuis la ligne des 3 mètres = 2 points).
Safety (déflaguage du porteur dans son embut) = 2 points.
Les fautes

Sur un espace de jeu aussi réduit, la question du gain ou de la perte de terrain semble perdre son importance. De ce fait, les fautes offensives se traduisent par la perte dune tentative tandis que les erreurs défensives par le gain d’un « extra down ».

Expulsion (2 extra-downs sont accordés à l’équipe adverse).
Charger violemment ou dangereusement un adversaire.
Se rendre coupable de brutalité envers un adversaire ou l'arbitre.
Tenir des propos injurieux, grossiers.
Après un avertissement, commettre une faute qui peut être pénalisée d'un autre avertissement dans la même mi-temps.
Avertissement (un extra down est accordé à l’équipe adverse)
Entrer sur le terrain ou le quitter durant le temps de jeu.
Contact brutal involontaire (le défenseur jouait le ballon).
Désapprouver les décisions de l'arbitre.
Se rendre coupable de conduite inconvenante.
1ère série automatique à l’endroit de la faute
Interférence de passe (empêcher un attaquant de reçevoir une passe)
Bloquer un adversaire
Pousser un adversaire.
Faire obstruction à un adversaire sans jouer le ballon.
Charger par derrière un adversaire
Pénalités offensives (Perte d’une tentative)
Retard de jeu
Quarterback qui garde le ballon plus de 7 secondes avant de passer.
Interférence offensive

En ce dimanche 16 Avril, les Mariners de Vannes organisaient la dernière journée de poule du championnat flag

Etaient présents : les Mariners, les Korsers, les Margouillats, les Yankees et nous.

Cette journée allait designées le vainqueur de poule ainsi que les qualifiés pour les playoffs nationals prévu le 21 Mai à Montpellier.

Match du tournoi de Vannes :
Korsers 34 VS 34 Tonnerre
Tonnerre 41 VS 39 Yankees
Mariners 27 VS 13 Tonnerre
Tonnerre 36 VS 39 Margouillats


Bilan des tournois :
Pumas 50 VS 14 Tonnerre
Tonnerre 19 VS 6 Impalas
Korser 40 VS 30 Tonnerre
Mariners 26 VS 20 Tonnerre
Tonnerre 18 VS 25 Yankees
Tonnerre 19 VS 49 Korser
Margouillats 30 VS 30 Tonnerre
Tonnerre 32 VS 12 Ankou
Tonnerre 13 VS 40 Mariners

Bilan de la saison :
3V 2N 8D Att:316P Def:414P
Une moyenne de 24p en attaque contre 31p encaissés / match
Soit un seul TD (7p) d'écart.


Classement Final 2005/2006 :

MARINERS 54P +261
KORSERS 43P +12
MARGOUILLATS 31P +41
TONNERRE 21P -98
YANKEES 16P -37
IMPALAS 15P -19
PUMAS 11P +42
ANKOU 10P -113
KELTED 3P -89